Initier à OSM via la cartographie de terrain / Introduction to OSM through field mapping / Introdução ao OSM através de cartografia no campo

Posted by SeverinGeo on 3/28/2024

English below / Português abaixo


Il y a presque cinq ans, lors du SotM 2019 de Heidelberg, j’avais présenté une analyse critique du concept de mapathon sous le titre de « Mapathon Mapathon Mapathon ». L’historique du concept rappelait combien il s’agissait au début de projets menés sur plusieurs jours, pour devenir ensuite ce que j’ai appelé le mapathon 2.0, une action de cartographie collaborative sur imagerie dans une durée qui s’étend rarement au-delà de deux ou trois heures, avec des objectifs variables, au-delà de la donnée produite : promotion du projet OSM, engagement ou renforcement communautaire. communication sur un projet ou la structure organisatrice de l’événement…

Je ne pense pas que ce format 2.0 ait évolué depuis, mais il y a un aspect que j’avais identifié à l’époque sans pour autant le développer : le mapathon 2.0 en tant que forme privilégiée pour former de nouveaux contributeurs et contributrices OSM.

On pourrait penser qu’il ne s’agit pas d’une rupture avec le passé, mais plutôt d’une suite assez logique de la manière de former de nouvelles personnes à OSM avant l’avènement des smartphones, qui dans mon souvenir se sont démocratisés au Sud à partir de 2015 environ (voir ce graphique de l’International Telecommunication Union). Toute contribution dans OSM se faisait alors forcément en salle, vu que les moyens de collecte sur le terrain (terminaux GNSS classiques type Garmin Etrex ou cartes imprimées de type Walking Papers ou Field Papers) nécessitaient une reprise des données brutes du terrain sur ordinateur avec son éditeur préféré.

Pour autant, cette contrainte technique n’empêchait pas de donner la part belle au terrain pour initier les débutants, si on souhaitait le faire ainsi. La plupart des formations que j’ai pu mener seul ou en collectif depuis 2012, parfois courtes (quelques heures, parfois moins), souvent longues (une semaine consacrée à OSM), commençait le plus souvent ainsi : une introduction à OpenStreetMap suivie d’une première sortie rapide sur le terrain pour collecter des données, éditées ensuite en salle.

Mais sans doute en raison de la commodité d’utilisation d’un projet du Tasking Manager et de la composante de promotion/communication propre au format pour inciter les participants à venir à l’événement et contribuer, le mapathon 2.0 semble désormais le format standard pour former de nouveaux cartographes OSM. Le site web montrant l’activité des chapitres Youth Mappers dans le monde est particulièrement éloquent, même s’il ne présente malheureusement pas de bilan statistique général par type d’objets : il suffit de zoomer à différents endroits et cliquer sur les marqueurs pour se rendre compte que les bâtiments représentent l’écrasante majorité des données produites.

En comparaison, la cartographie de terrain semble rarement la première activité proposée aux personnes qui débutent dans OSM, malgré la diffusion désormais massive des smartphones, avec de nombreuses applications permettant d’éditer directement et facilement dans la base OSM, facilitant d’autant plus les contributions.

Pourquoi donc ne pas plutôt initier les nouveaux contributrices et contributeurs OSM à travers un exercice de cartographie de terrain (ce que certains appellent « carto-parties ») ?

Il y a plein d’avantages à favoriser cette approche :

  • Presque tout le monde a un smartphone avec une puce GNSS, mais pas forcément un ordinateur personnel
  • Les besoins logistiques (salle, électricité, ordinateurs pour celles et ceux qui n’en ont pas) sont moindres ; il est même envisageable de partager un tutoriel vidéo via les applications de messagerie pour se passer d’une séance introduction en salle avec un vidéo-projecteur, au cas leur disponibilité serait compliquée
  • Une fois les applications installées, le volume de données internet est nettement plus réduit dans le cadre de la cartographie de terrain que dans l’édition en salle
  • Pour un public novice dans la cartographie, se repérer sur une carte via son positionnement symbolisé par une tache bleue et reconnaître les objets immédiats sur les rendus cartographiques et les imageries satellitaires, est une expérience qui facilite l’apprentissage de la lecture de carte comme celle de l’identification future des objets sur imagerie lors d’un prochain exercice de cartographie en salle
  • Il est aisé de coupler la découverte de la contribution OSM sur le terrain avec une application OSM pour la navigation, afin d’offrir une première expérience qui mixe à la fois contribution et réutilisation. Si le temps manque, certaines applications comme Organic Maps ou OsmAnd font justement les deux.
  • Si le temps disponible ou les compétences en cartographie des participants sont vraiment limités, StreetComplete est vraisemblablement le moyen le plus simple et efficace de contribuer à OSM
  • L’édition directe depuis les smartphones a rendu la cartographie de terrain nettement plus aisée, multiplie les occasions de contribuer et permet de créer un volume de données nettement plus conséquent que par le passé. À titre personnel, j’ai nettement plus contribué à OSM depuis le terrain avec ces applications par rapport à l’époque où je ne disposais que d’un Garmin eTrex
  • Si on évite la pluie et les heures chaudes, cartographier sur le terrain est tellement agréable ! L’exercice offre également un point de vue nouveau sur le territoire que l’on parcourt, que l’on observe vraiment
  • Dernier point, et non des moindres, il ne faut pas oublier que la donnée la plus cruciale est celle qui n’est pas visible sur imagerie et ne peut venir que du terrain, donc d’une quantité limitée de contributeurs, alors que n’importe quel cartographe OSM peut ajouter depuis son domicile les routes ou les bâtiments n’importe quel endroit du monde à partir de l’imagerie satellitaire

En dehors de ces avantages factuels, cette approche permettrait peut-être d’intéresser d’autres publics, voire de fidéliser plus de monde au sortir de l’activité ?

Si certaines personnes ou communautés ont déjà pris l’habitude de commencer l’initiation à OSM par le terrain, je serais intéressé qu’ils partagent leurs retours d’expérience.


Almost five years ago, at SotM 2019 in Heidelberg, I presented a critical analysis of the mapathon concept under the title “Mapathon Mapathon Mapathon”. The history of the concept reminded us that at the beginning these were projects carried out over several days, and then became what I called mapathon 2.0, a collaborative mapping action on imagery lasting rarely more than two or three hours, with variable objectives, beyond the data produced: promotion of the OSM project, community involvement or reinforcement, communication about a project or the structure organising the event, etc.

I don’t think that this 2.0 format has evolved since then, but there is one aspect that I identified at the time without developing it further: the 2.0 mapathon as the preferred form for training new OSM contributors.

You might think that this is not a break with the past, but rather a fairly logical continuation of the way in which new people were trained in OSM before the advent of smartphones, which to my recollection were democratised in the South from around 2015 onwards (see this graphic from the International Telecommunication Union). At that time, any contribution to OSM had to be made indoors, since the means of collecting data in the field (traditional GNSS terminals such as Garmin Etrex or printed maps such as Walking Papers or Field Papers) required the raw data from the field to be transferred to a computer with the preferred editor.

However, this technical constraint didn’t prevent us from using the terrain to initiate beginners, if we wanted to do it that way. Most of the training courses that I’ve been able to run on my own or as part of a group since 2012, sometimes short (a few hours, sometimes less), often long (a week devoted to OSM), usually began like this: an introduction to OpenStreetMap followed by a quick first outing in the field to collect data, which was then edited in the classroom.

But no doubt because of the convenience of using a Tasking Manager project and the promotion/communication component of the format to encourage participants to come to the event and contribute, the mapathon 2.0 now seems to be the standard format for training new OSM cartographers. The website showing the activity of Youth Mappers chapters around the world is particularly eloquent, even if it unfortunately does not present a general statistical overview by type of object: you just have to zoom in on different places and click on the markers to see that buildings account for the overwhelming majority of the data produced.

In comparison, field cartography rarely seems to be the first activity suggested to people who are new to OSM, despite the now widespread use of smartphones, with numerous applications that make it possible to edit directly and easily in the OSM database, making contributions that much easier.

So why not initiate new OSM contributors through a field mapping exercise (what some people call “mapping parties”)?

There are many advantages to this approach:

  • Almost everyone has a smartphone with a GNSS chip, but not necessarily a personal computer.
  • The logistical requirements (room, electricity, computers for those who don’t have one) are lower; it’s even possible to share a video tutorial via messaging applications to dispense with an introductory session in a room with a video projector, in case their availability is complicated.
  • Once the applications have been installed, the volume of internet data required for field mapping is much smaller than for in-class editing.
  • For people who are new to cartography, finding their bearings on a map by means of its position symbolised by a blue spot and recognising immediate objects on cartographic renderings and satellite imagery is an experience that makes it easier to learn how to read a map and how to identify objects on imagery in the future during an indoor cartography exercise.
  • It is easy to combine the discovery of the OSM contribution in the field with an OSM application for navigation, in order to offer an initial experience that combines both contribution and reuse. If time is short, some applications like Organic Maps or OsmAnd do just that.
  • If participants really have limited time or mapping skills, StreetComplete is likely to be the easiest and most effective way to contribute to OSM.
  • Direct editing from smartphones has made field mapping much easier, multiplies the opportunities to contribute and makes it possible to create a much larger volume of data than in the past. Personally, I’ve contributed much more to OSM from the field with these applications than when I only had a Garmin eTrex.
  • If you avoid the rain and the hot hours, mapping in the field is so much fun! It also gives you a new perspective on the area you’re covering, one that you can really observe.
  • Last but not least, we mustn’t forget that the most crucial data is that which is not visible on imagery and can only come from the field, i.e. from a limited number of contributors, whereas any OSM cartographer can add roads or buildings anywhere in the world from satellite imagery from the comfort of their own home.

Aside from these factual advantages, perhaps this approach would make it possible to interest other audiences, or even to retain more people once the activity is over?

If some people or communities have already got into the habit of starting their introduction to OSM in the field, I’d be interested to hear from them.

Translated with DeepL.com (free version)


Há quase cinco anos, no SotM 2019 em Heidelberg, apresentei uma análise crítica do conceito de mapathon sob o título “Mapathon Mapathon Mapathon”. A história do conceito recordou-nos que, no início, eram projetos realizados ao longo de vários dias, e depois tornaram-se naquilo a que chamei mapathon 2.0, uma ação de mapeamento colaborativo sobre imagens que raramente dura mais de duas ou três horas, com objetivos variáveis, para além dos dados produzidos: promoção do projeto OSM, envolvimento ou reforço da comunidade, comunicação sobre um projeto ou a estrutura que organiza o evento, etc.

Não creio que este formato 2.0 tenha evoluído desde então, mas há um aspeto que identifiquei na altura sem o desenvolver mais: o mapathon 2.0 como forma preferencial de formação de novos contribuidores OSM.

Poderá pensar-se que não se trata de uma rutura com o passado, mas antes de uma continuação bastante lógica da forma como novas pessoas eram formadas em OSM antes do advento dos smartphones, que, tanto quanto me lembro, foram democratizados no Sul a partir de cerca de 2015 (ver este gráfico da International Telecommunication Union). Nessa altura, qualquer contribuição para o OSM tinha de ser feita dentro de casa, pois os meios de recolha de dados no terreno (terminais GNSS tradicionais como o Garmin Etrex ou mapas impressos como o Walking Papers ou o Field Papers) exigiam que os dados em bruto do campo fossem transferidos para um computador com o editor preferido.

No entanto, esta limitação técnica não nos impedia de utilizar o terreno para iniciar os principiantes, se assim o desejássemos. A maior parte dos cursos de formação que pude realizar sozinho ou em grupo desde 2012, por vezes curtos (algumas horas, por vezes menos), muitas vezes longos (uma semana dedicada ao OSM), começavam normalmente assim: uma introdução ao OpenStreetMap seguida de uma primeira saída rápida ao terreno para recolher dados, que eram depois editados na sala de aula.

Mas, sem dúvida, devido à conveniência de usar um projeto Tasking Manager e à componente de promoção/comunicação do formato para encorajar os participantes a vir ao evento e contribuir, o mapathon 2.0 parece agora ser o formato padrão para a formação de novos mapeadores OSM. O site que mostra a atividade dos capítulos Youth Mappers em todo o mundo é particularmente eloquente, mesmo que infelizmente não apresente uma visão estatística geral por tipo de objeto: basta fazer zoom em diferentes locais e clicar nos marcadores para ver que os edifícios representam a esmagadora maioria dos dados produzidos.

Em comparação, o mapeamento de campo raramente parece ser a primeira atividade sugerida a pessoas que são novas no OSM, apesar da utilização agora generalizada de smartphones, com inúmeras aplicações que permitem editar direta e facilmente na base de dados OSM, tornando as contribuições muito mais fáceis.

Então, por que não iniciar novos colaboradores do OSM através de um exercício de mapeamento de campo (o que algumas pessoas chamam de “mapping-parties”)?

Há muitas vantagens em encorajar esta abordagem:

  • Quase toda a gente tem um smartphone com um chip GNSS, mas não necessariamente um computador pessoal.
  • Os requisitos logísticos (sala, eletricidade, computadores para quem não tem) são menores; é até possível partilhar um vídeo tutorial através de aplicações de mensagens para dispensar uma sessão introdutória numa sala com um projetor de vídeo, caso a sua disponibilidade seja complicada.
  • Uma vez instaladas as aplicações, o volume de dados da Internet é muito menor para o mapeamento no terreno do que para a edição em sala de aula.
  • Para os principiantes em cartografia, orientar-se num mapa através da sua posição simbolizada por uma mancha azul e reconhecer objectos imediatos em representações cartográficas e imagens de satélite é uma experiência que facilita a aprendizagem da leitura de um mapa e a identificação de objectos em imagens no futuro, durante um exercício de cartografia em ambiente fechado.
  • É fácil combinar a descoberta da contribuição OSM no terreno com uma aplicação OSM para navegação, de modo a oferecer uma experiência inicial que combine contribuição e reutilização. Se o tempo for curto, algumas aplicações como Organic Maps ou OsmAnd fazem exatamente isso.
  • Se o tempo ou as competências cartográficas dos participantes forem muito limitados, o StreetComplete é provavelmente a forma mais simples e eficaz de contribuir para o OSM.
  • A edição direta a partir de smartphones tornou o mapeamento no terreno muito mais fácil, multiplica as oportunidades de contribuição e torna possível criar um volume de dados muito maior do que no passado. Pessoalmente, contribuí muito mais para o OSM a partir do terreno com estas aplicações do que quando tinha apenas um Garmin eTrex.
  • Se evitarmos a chuva e as horas de calor, mapear no terreno é muito divertido! Também nos dá uma nova perspetiva sobre a área que estamos a percorrer, uma perspetiva que podemos realmente observar.
  • Por último, mas não menos importante, não podemos esquecer que os dados mais importantes são aqueles que não são visíveis nas imagens e que só podem vir do terreno, ou seja, de um número limitado de colaboradores, ao passo que qualquer cartógrafo OSM pode acrescentar estradas ou edifícios em qualquer parte do mundo a partir de imagens de satélite, a partir do conforto da sua própria casa.

Para além destas vantagens factuais, talvez esta abordagem permita interessar outros públicos, ou mesmo reter mais pessoas depois de terminada a atividade?

Se algumas pessoas ou comunidades já adquiriram o hábito de iniciar a sua introdução ao OSM no terreno, gostaria de saber a sua opinião.

Traduzido com DeepL.com (versão gratuita)